ROSETTA, PHILAE : rendez-vous avec la comète Churyumov-Gerasimenko - Inspection Éducation Nationale Le Grand-Quevilly

ROSETTA, PHILAE : rendez-vous avec la comète Churyumov-Gerasimenko

, par IEN

Pour la 1ere fois de l’histoire un engin construit par l’homme s’est posé sur une comète à 510 millions de km de la Terre.

Après 10 années de voyage à travers le Système solaire, le petit robot Philae transporté par la sonde Rosetta devrait être lancé mercredi 12 novembre 2014 sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Cette opération se déroule à 510 millions de km de la Terre et devrait durer environ 7h. Suivez en direct cet évènement exceptionnel.

Rosetta, mission spatiale de l’ESA, a pour ambition d’analyser un des plus anciens vestiges solaires, la comète Churyumov-Gerasimenko. Le CNES joue un rôle clé dans Philae, l’atterrisseur de la sonde Rosetta.

Au terme d’une odyssée exceptionnelle, Philae percera-t-il les mystères de la comète ?

La mission spatiale de l’ESA, Rosetta, a pour objectif principal de recueillir des données sur la composition du noyau de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko et sur son comportement à l’approche du Soleil.

Une mission ambitieuse, tant sur le plan scientifique que technologique : pour la première fois, une sonde survole de très près et pendant 18 mois une comète. Un atterrisseur, Philae, doit se poser à sa surface.

Depuis son lancement en 2004, la sonde a parcouru la quasi-totalité du chemin qui va l’amener près de la comète à 450 millions de kilomètres de la Terre. Les premières étapes de la mission, les survols de planètes et d’astéroïdes (Steins en 2008 et Lutetia en 2010), ont confirmé les performances exceptionnelles de la sonde spatiale.

La mise en orbite autour la comète a eu lieu en août 2014, pour une période d’observation de 18 mois environ. La France participe doublement à cette mission au travers de participations techniques à l’atterrisseur Philae (sous-systèmes de Philae, centre de mission scientifique de Philae) et de participations scientifiques aux instruments embarqués sur l’orbiteur et l’atterrisseur.

La mission a pour but de déterminer :

 l’origine des comètes, leur âge, le lieu de naissance dans le Système solaire,
 leur rôle dans la formation du Système solaire,
 leur relation avec le milieu interplanétaire, en particulier avec le vent solaire,
 leur lien potentiel avec l’apparition de la vie sur Terre.

Les mesures qui vont être réalisées doivent permettre d’affiner :

 la caractérisation globale du noyau : forme, structure interne, relief, évolution dans le temps,
 l’analyse des matériaux volatiles et réfractaires : contenu des glaces, des gaz et des poussières, caractéristiques physiques (magnétisme, température, vitesses, ...),
 l’observation de l’environnement cométaire proche : chimie de la coma et de la queue cométaire, interaction avec le rayonnement et les particules émises par le Soleil.

L’atterrisseur Philae

L’atterrisseur Philae est un engin complexe qui possède toutes les caractéristiques d’un satellite classique en termes d’autonomie et de résistance à l’environnement spatial, en plus des spécificités qui lui permettront de se séparer de son module mère et de se poser dans de bonnes conditions sur la comète. Il se présente sous la forme d’un cylindre partiellement hexagonal, d’un mètre de diamètre pour 80 cm de haut et d’une masse totale de 98kg dont 22 kg pour les instruments scientifiques. Sa structure est réalisée en fibre de carbone avec un revêtement d’aluminium36. L’énergie électrique est fournie par des batteries et des panneaux solaires.

La charge utile scientifique est composée de 10 instruments, qui comportent plusieurs expériences ayant souvent elles-mêmes plusieurs modes de fonctionnement. Chaque instrument a donc son électronique de commande et son logiciel de vol.

Philae présente 3 phases de fonctionnement très différentes : quand il est attaché à l’orbiteur, quand il fonctionne sur la pile (avec une certaine quantité d’énergie disponible immédiatement) et quand il fonctionne sur sa batterie rechargeable.

Les communications de Philae avec la Terre passent toujours par l’orbiteur.

L’atterrisseur Philaé Philaé sera largué à quelques kilomètres d’altitude et déploiera ses trois pieds. . Trois dispositifs d’atterrissage complémentaires sont prévus en fonction de la dureté du sol est définie avant l’atterrissage par l’instrument VIRTIS.

La comète Churyumov-Gerassimenko

La comète s’appelle Tchourioumov-Guérassimenko, du nom des scientifiques ukrainiens, M. Churyumov, l’utilisateur du télescope, et Mme Gerasimenko, la comparatrice d’images, qui l’ont co-découverte en 1969.

Elle tourne en 6,44 années autour du Soleil, sur une orbite elliptique qui l’amène au plus près à 186 millions de kilomètres du soleil et, au plus loin, à 850 millions de kilomètres.

Des photos réalisées avec le télescope spatial Hubble en mars 2003 ont permis de préciser les dimensions du noyau, un objet de forme ellipsoïdale qui mesure 5 km sur 3 km et tourne sur lui-même en environ 12 heures 4.

En juillet 2014, de nouvelles images prises par Rosetta révèlent que le noyau de "Tchouri " est en fait un binaire à contact, d’une taille globale de 4 kilomètres sur 3,5.

+ Application WEB

+ Mission Rosetta : Saurez-vous placer Rosetta en orbite autour de la comète ?

+ ROSETTA : rendez-vous avec la comète Churyumov-Gerasimenko

+ CNES Jeunes

+ Philae descending to the comet – wide-angle view

+ Vidéothèque du CNES

Voir en ligne : Vivez les derniers instants de l’atterrissage de Philae

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